Cher directeur Vittorio Feltri,
à la télévision, nous avons pu assister à la scène honteuse d'un criminel qui s'en est pris à un policier intervenu pour interrompre une bagarre à Locorotondo.
Si de telles atrocités se produisent, la faute en revient aux politiques et aux dirigeants des institutions qui, avec leurs lois liberticides, ont privé la police de toute autorité et de toute défense.
Ce qui m'attriste le plus, c'est de voir que ces scènes honteuses se produisent malgré le fait qu'il y ait un gouvernement de droite au pouvoir, qui a malheureusement peur de recevoir des critiques d'une gauche innommable.
Merci pour votre commentaire.
Mario Lenzini

Cher Mario,
ce qui m'a frappé dans cet épisode, ce n'est pas seulement la violence elle-même, exercée contre un militaire qui représente l'État et agit pour la défense et la protection des citoyens, mais aussi le fait, loin d'être anodin, que certaines personnes ont filmé la scène avec leur téléphone portable. afin de publier la vidéo sur les réseaux sociaux. Une fois de plus, personne n'a ressenti le besoin d'intervenir, de prendre parti en faveur de la victime, de s'indigner, de protester. Je suis dégoûté par l'indifférence dont nous sommes devenus capables. Observer la réalité à travers les filtres des téléphones portables nous a habitués à des actes d'oppression similaires, ils ne nous affectent pas, ils n'ont pas d'effet sur nous, ils sont devenus la normalité, nous les filmons pour les ajouter à d'autres contenus équivalents qui circulent. sur le Web. Nous sommes anesthésiés. Glacial. Si des faits similaires ne nous ébranlent pas profondément, qu’est-ce qui pourrait bien provoquer une réaction en nous ?

Il est regrettable que l’on assiste à une multiplication des épisodes de férocité et de manque de respect envers les femmes et les hommes en uniforme, symptomatique d’une intolérance générale à l’égard des règles, de l’État, de la légalité. Des tendances à ne pas sous-estimer. Ajoutez à cela les attaques contre les médecins, les infirmières et les enseignants. Bref, envers quiconque incarne une forme quelconque d’autorité, quiconque est une référence. Autrefois considérés et traités avec éducation et bienveillance, ils sont aujourd'hui des cibles de haine contre lesquelles on peut librement exprimer sa frustration sans aucune crainte des conséquences de sa conduite.

On ne peut plus le nier : il n’y a plus aucune forme de déférence envers les institutions. Nous avons emprunté une pente dangereuse. Bref, cela constitue une dérive humaine, civile et sociale, à laquelle il faut remédier, sous peine d’une escalade de violences de plus en plus graves.

Je ne pense pas que le gouvernement ait peur d'agir, d'intervenir pour ne pas recevoir de critiques de l'opposition. Maintenant, les accusations de fascisme et de racisme circulent autour des représentants de cette majorité, elles ne sont pas surprenantes, elles font juste rire. Mais que faut-il faire ?

Punir certains comportements criminels, ce qui arrive, ne suffit malheureusement pas. Il faut aussi éduquer, mais les familles ne le font plus, elles ont renoncé à leur rôle, à leurs devoirs, et les enseignants vivent dans un climat de peur, puisqu'eux-mêmes, pour une mauvaise note ou une réprimande, sont battus par des parents qui sont évidemment convaincus qu’éduquer équivaut à faire du mal, alors qu’il s’agit de poursuivre et de faire du bien à l’enfant. La surprotection et la sur-gâterie des enfants ont conduit à ce désastre éducatif, à cette pauvreté éducative, qui se traduit par la coercition, les abus, l'arrogance et la brutalité. Quiconque frappe un policier est tout aussi coupable que quelqu'un qui, malgré cette tâche, ne l'a jamais informé du sens et de la valeur d'un uniforme.

Les rudiments de l’éducation civique manquent, il y a un manque de conscience que l’État n’est pas l’ennemi du citoyen, il y a un manque de conscience du fait que si l’on vit en société, il faut s’adapter à certaines règles. Si vous n’êtes pas disposé à faire cela, allez vivre seul dans la jungle.

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