1424 décembre
Étudiants-athlètes, gouvernement sur le terrain : mais le risque est que cela reste de la théorie
« De nombreux professeurs considèrent encore le sport comme un obstacle aux études et il faudrait plutôt prendre en exemple les étudiants qui font du sport, car ils parviennent à combiner deux activités complexes… ». C'est ce qu'il a dit il y a quelques années Valentina Vezzalialors sous-secrétaire aux Sports, s'exprimant dans une édition du Meeting de Rimini. Malheureusement, peu de choses ont changé : il a dit ce que tout le monde sait. Sport et école devraient aller de pair mais, à quelques exceptions vertueuses près, ce sont encore des réalités lointaines. Parce que la culture du sport ne s'enseigne pas à l'école, parce que le sport n'est pas vu comme une activité complémentaire dans ses valeurs à la croissance des enfants, parce que le sport n'apporte toujours pas de talent ou seulement une partie minime de celui-ci dans les bulletins scolaires. et parce que les entraînements, les compétitions, les déplacements et les engagements compétitifs ne sont presque jamais « pardonnés » mais souvent punis sans aucune tolérance. C'est tout, demandez simplement. C'est donc parfaitement normal qu'il y a quelques jours, à l'École polytechnique de Milan, le ministre des Sports et de la Jeunesse, Andrea Abodi, et le Ministre de l'Université et de la Recherche, Anna Maria Le Berninont présenté le nouveau projet de décret sur la double carrière « étudiant-athlète » publié en accord également avec le ministre du Travail et de la Politique sociale, Marina Elvira Calderoneet avec le ministre de l'Éducation et du Mérite, Giuseppe Valditara. L'intention est bonne : promouvoir la formation de jeunes athlètes et des lignes directrices nationales pour réglementer les doubles carrières, en tenant compte des lignes directrices européennes. Le travail ministériel serait parti de l'hypothèse que la réussite sportive à haut niveau nécessite un entraînement intensif et la participation à des compétitions, non seulement en Italie mais aussi à l'étranger, qui ne sont pas compatibles avec les exigences et les besoins du système éducatif, obligeant souvent les jeunes talents choisir entre une carrière sportive et une carrière scolaire ou universitaire. Le décret du Premier ministre systématiserait ainsi une série de règles visant à faciliter la carrière sportive des athlètes en leur permettant l'éducation et le travail, leur garantissant une formation de haut niveau, sans efforts personnels déraisonnables, dans le respect du principe de l'égalité des chances. Tout est très beau, mais aussi très théorique car ensuite la réalité c'est le lundi matin à l'école, ce sont les questions et les tests qui ne proposent pas de réductions, ce sont les circulaires des directeurs, ce sont les notes et les bulletins dans lesquels le sport continue malheureusement d'être considéré et évalué non pas comme un sujet à tous égards mais comme une activité ludique, secondaire par rapport à ce qui compte vraiment. Plus que des règles, il faudrait donc un changement culturel non pas pour garantir des réductions ou des raccourcis, mais pour le respect et la reconnaissance des efforts et des sacrifices des enfants qui se mettent en quatre pour, comme on dit, « rester dedans ». Sinon, comme toujours, ce n’est que de la théorie…