un problème qui peut également toucher des personnes relativement jeunes, en particulier les femmes Parfois, même une simple toux peut déclencher le trouble gênant
Cela peut arriver. Même aux femmes qui sont tout sauf âgées, dans la quarantaine, la cinquantaine. Et sportif. Épisodes d’incontinence pendant la course ou le vélo. C’est l’incontinence d’effort. Et l’effort peut être de différentes natures. Même assez pour soulever un enfant du sol. Ou une toux, un éternuement. L’incontinence urinaire — il explique Stéphanie Chierchiasecrétaire de la Fondation italienne pour la continence — définie, par la Société internationale de la continence : perte involontaire d’urine dans des lieux et des moments inopportuns et en l’absence d’autres causes transitoires, telles que, par exemple, la cystite et la prostatite.
En Italie, il touche plus de cinq millions de personnes. Entre 45 et 50 ans, elle touche 10 à 15 % des femmes, tandis que chez les hommes du même âge, le pourcentage tombe à 5 %. Cependant, au fil des années, la différence entre les sexes s’égalise et la pathologie augmente jusqu’à toucher 50 % des personnes âgées institutionnalisées.
Y a-t-il des femmes plus à risque ?
Les facteurs de risque peuvent être transitoires ou constitutionnels et sont principalement liés à âge, ménopause, grossesse et accouchement
(surtout celle naturelle par voie vaginale). Autres facteurs prédisposants : obésité, tabagisme
(cause de toux fréquentes),
la constipation mais aussi les sports à impact comme le volley-ball ou l’athlétisme.
Quels sont les facteurs de risque pour les hommes ?
Certaines conditions, comme la chirurgie de la prostate pour cancer ou adénome obstructif de la prostate. Dans les premières semaines après chirurgie de la prostate pour cancer, des pertes urinaires surviennent souvent, souvent d’intensité modeste, mais durant la première année post-opératoire, la grande majorité des sujets retrouvent une continence normale.
Certaines activités sportives vous exposent-elles davantage à ce problème ?
Je ne veux absolument pas que le message passe que le sport fait mal. Il va sans dire que tout type d’exercice physique affecte l’activité des muscles abdominaux, du diaphragme respiratoire et des muscles du plancher pelvien: plus l’effort que l’on soumet est important, plus le travail que les muscles pelvis-périnéaux devront mettre en place sera important. Dans la plupart des cas, les athlètes féminines négligent cette partie du corps, oublier de « former » ces muscles qui ne sont pas fonctionnels au geste de compétition.
c’est là que les problèmes surgissent. Les sports les plus à risque d’incontinence urinaire sont assurément ceux qui génèrent des augmentations brutales de la pression intra-abdominale; parmi ceux-ci, comme mentionné: le volley-ball, mais aussi le tennis, la course à pied, l’athlétisme, l’haltérophilie. Quant au cyclisme cause de traumatismes périnéaux/urétraux répétés, ce qui peut générer une inflammation urétrale chez la femme et une inflammation urétrale/prostatique chez l’homme, ce qui expose à son tour au danger d’incontinence.
Conseils?
La suggestion de la Fondation italienne de la Continence celle de entraîne également la zone musculaire du plancher pelvien. Sans exagérer dans le sens inverse car un plancher pelvien trop « formé » cause les mêmes problèmes qu’un plancher affaibli. Le projet « réhabilitation » est élaboré par un physiatre qui confie ensuite le patient aux soins d’un kinésithérapeute ou d’infirmières spécialisées dans ce secteur qui utiliseront les techniques et les outils les plus adaptés.
Quels exercices peut-on effectuer ?
La Entraînement des muscles du plancher pelvienL’entraînement des muscles du plancher pelvien nécessite un plan d’action établi par un médecin. Vous pouvez commencer par des exercices simples », explique-t-il Gianfranco Beltramivice-président de la Fédération italienne de médecine sportive —. Exercices de Kegel, du nom du gynécologue qui les a conçues dans les années 1940, sont vraiment faciles. Même en travaillant assis à un bureau ou debout, après avoir vidé la vessie, les muscles du plancher pelvien peuvent être contractés pendant 5/10 secondes consécutives, comme si vous deviez retenir l’urine; relâchez lentement les muscles pendant encore 5/10 secondes. Vous devez faire 10 séries d’exercices et les répéter deux à trois fois par jour. Ils sont également très utiles pour l’incontinence chez les hommes.
L’électrostimulation, quant à elle, est une forme de gymnastique passiveindolore, réalisé à l’aide d’une sonde vaginale ou anale munie d’électrodes. Le biofeedback est une technique qui permet de sensibiliser de leurs propres processus physiologiques pouvant ainsi mieux les contrôler. Un conseil : ne commettez pas l’erreur de ne pas boire en espérant réduire les désagréments. Boire mal, c’est s’exposer à des risques de déshydratation et d’infections urinaires, responsables de l’incontinence.
D’autres types d’interventions sont-ils possibles ?
Dans certains cas un soutien pharmacologique peut également être envisagé pour accompagner le patient pendant la rééducation ou en attendant de pouvoir la compléter. Et si le problème persiste, malgré la rééducation et la drogue, le voilà la possibilité d’une intervention chirurgicale. S’il y a une mobilité urétrale accrue pendant les efforts, la mise en place d’une bande sous-urétrale (hamac) sera évaluée. En cas de prolapsus vésical, il sera cependant nécessaire de procéder à un repositionnement de la vessie.
Concernant les solutions chirurgicales pour hommestoujours sur la base d’une évaluation clinique et instrumentale minutieuse et du degré d’incontinence, il sera décidé quel type d’intervention proposer au patient, du moins invasif au plus invasif.