L'effort du marathonien (mais pas seulement) – Le blog d'Antonio Ruzzo

1724 septembre

L'effort du marathonien (mais pas que)

Quel effort un marathonien doit-il fournir ? Beaucoup certes mais il y a pire, sportivement parlant. Et il suffit de jeter un œil à un tableau publié il y a quelques temps par les agences de presse qui recense quels sont les sports les plus « épuisants » pour un physique moyennement entraîné pour s'en rendre compte. Plus ou moins un hit-parade de souffrance. Le coût énergétique de nombreuses activités sportives est calculé par rapport aux calories dépensées pour chaque minute d'activité sans pause. Eh bien, quiconque court et s'entraîne pour un marathon devrait avoir le cœur tranquille et ne pas trop exagérer lorsqu'il parle de ses intervalles en montée ou de ses longues courses. Il y a ceux qui transpirent et s’inquiètent beaucoup plus. Alors, juste pour comprendre de quel ordre de grandeur on parle, si un marathonien dépense 20 calories pour une minute de course, un haltérophile en consomme 127. Hors compétition. Mais ce n'est pas fini. Les minutes d'effort sont plus « robustes » par rapport à celles qui courent aussi pour ceux qui font du patinage de vitesse (28,6), pour ceux qui font de l'aviron, du canoë et du vélo (25,5), pour ceux qui nagent (25) et pour ceux qui font ski de fond (21,5). Le mythe de l’effort inhumain qu’endure un marathonien pendant les 42 kilomètres s’effondre-t-il ? Non car évidemment parmi les nombreuses variables il y a la distance, la charge de la course, la difficulté d'une épreuve d'endurance etc. mais le « jeu » est amusant et sert aussi un peu à donner une dimension à ceux qui écrivent des histoires épiques de ses actes héroïques lors de dîners entre amis et sur les réseaux sociaux. Aussi parce qu’il suffit de lire combien de calories un danseur consomme par minute : dix, exactement la moitié d’un marathonien. Mais quand ils font un tour, ils sourient…

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