La réponse du Dr. Giordano Beretta
Chère Moira,
la stimulation du système immunitaire pour combattre les tumeurs est une possibilité thérapeutique étudiée depuis de nombreuses années. Dans le passé, en l’absence de connaissances biologiques suffisantes, on utilisait des médicaments tels que l’interféron et l’interleukine qui ne donnaient que des résultats marginaux. Les connaissances actuelles ont permis d’identifier une nouvelle catégorie de médicaments, les inhibiteurs de points de contrôle, qui permettent d’activer de manière importante la réponse immunitaire. Cela se produit avec l’utilisation d’anticorps monoclonaux (-mab) capables de débloquer l’activité de certaines cellules du système immunitaire qui reconnaissent les cellules tumorales et les attaquent. L’immunothérapie moderne, bien qu’ayant montré une activité importante, qui permet d’obtenir des réponses durables avec un pourcentage de patients pouvant être considérés comme guéris, n’est cependant pas efficace dans tous les cas et présente une contre-indication d’utilisation chez certaines catégories de patients. Les tumeurs dans lesquelles les meilleurs résultats ont été mis en évidence sont les mélanomes, les tumeurs pulmonaires, les tumeurs du rein, de la vessie et de la tête et du cou. Dans d’autres sous-groupes de patients, par exemple dans certaines tumeurs du tractus gastro-intestinal avec instabilité des microsatellites, ils ont montré des résultats très intéressants. Même dans ces cas, cependant, l’immunothérapie n’est pas toujours efficace et doit souvent être utilisée après un traitement conventionnel.
Le bénéfice est également limité chez les patients en mauvais état général ou nécessitant de fortes doses de cortisone. Il ne peut pas non plus être utilisé chez les patients atteints de maladies auto-immunes.
Les cellules CAR-T sont une immunothérapie complexe qui a démontré son efficacité dans certaines maladies hématologiques. A l’heure actuelle, elle n’est pas indiquée dans la plupart des tumeurs n’étant en phase expérimentale que dans quelques cas. La technique consiste à prélever des lymphocytes T du patient, à les traiter avec des méthodes complexes qui les rendent capables d’identifier sélectivement un antigène particulier par liaison avec un anticorps et, par la suite, à les multiplier in vitro et à les réinjecter au patient.
J’espère avoir clarifié vos doutes
Cordialement