Même les médecins ont un « cœur » ! Un « cœur » qui veut guérir, mais malheureusement ce n’est pas toujours le cas. Un « cœur » qui est souvent confronté à des défaites, à des erreurs non désiréesqui se heurte à la limite de l’acte médical, qui redimensionne un homme qui voulait peut-être sauver le monde. Un « cœur » qui ne parvient pas à synthétiser technologie et valeurs humainesqui est souvent dépassé par les règles douteuses du système, qui doit accepter l’étau du profit, qui souffre d’une culture qui considère l’hôpital comme une entreprise, la santé comme un produit et le patient comme un patient. Que lorsqu’il rencontre une personne gravement malade, il doit faire face à sa propre conception de la vieavec ses croyances, avec les valeurs éphémères du quotidien, avec le sens des choses et des événements. Qui se retrouve parfois seulpour des choix difficiles de vivre et de mourir, coincés entre les proches et la défense des malades.

Ces choses que les gens ne connaissent pas. Il ne sait pas que c’est souvent inouï, que souvent trouvé en train de faire des backflips pour couvrir les quarts de travail et rendre efficace un système qui fuirait sans son soutien, ce qui il aimerait faire plus pour le patient mais ne peut pasqui se détraque en raison de la charge de travail et des problèmes qui lui sont déchargés, qui est accablé par des tâches bureaucratiques, qui est tenu responsable des mauvais services au service des urgences, mais c’est parce qu’il est seul et qu’il ne peut pas faire grand-chose de plus. Tout cela non pas pour idéaliser une figure, qui peut parfois se tromper dans ses choix et son comportement envers les autres, s’impatienter, mal répondre, n’avoir aucune patience, être brutal, mais pour souligner que fait souvent face à d’énormes problèmes, notamment la vie d’un autre être humain, et cela mérite des circonstances atténuantes, non pour être acquitté, mais pour être compris. Un chiffre qui a un travail responsableoù la lucidité et une vision correcte des problèmes doivent être des constantes, mais que les dysfonctionnements du système de santé mettent à rude épreuve.

* ancien directeur général de l’Institut du cancer de Milan

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