Salut docteur,
Mon père, 63 ans, avec un PSA total de 110 et libre de 11,3 fait une biopsie qui décrète adénocarcinome acineux prostatique 4+3. On commence l’hormonothérapie, au bout d’un mois le PSA atteint 12,1. En même temps on trouve un mélanome nodulaire/superficiel à propagation qui prime dans les thérapies et on attend toujours de le traiter, pour la prostate on demande diverses consultations et certaines sont conflictuelles.
Le doute sur le diagnostic et donc sur la thérapie découle du fait que chez l’animal atteint de PSMA, le radiopharmaceutique affecte également les os iliaques, une vertèbre et le fémur, mais d’après les images, il n’est pas exclu que cela soit dû à la maladie de Paget. Nous avons aussi fait l’IRM. Un hôpital nous a diagnostiqué des métastases osseuses chez un patient mhspc de novo, à traiter par radiothérapie osseuse palliative et thérapie de nouvelle génération. Ceux qui ne voient pas de métastases ont plutôt proposé la radiothérapie de la prostate à associer à la thérapie de nouvelle génération ; un autre centre nous a plutôt mis sur une liste d’attente pour une prostatectomie radicale.
Dois-je montrer les images des tests effectués à d’autres structures ? Je peux tout envoyer via WeTransfer. Une prostatectomie radicale est-elle recommandée dans ce cas dans environ quatre mois ? Mon père est un ancien fumeur, mélanome, avec un précédent Tia, il a actuellement un eczéma qui s’est propagé sur tout son corps depuis quatre mois, dans des analyses récentes nous avons découvert qu’il est réactif aux anti-hcv.
Merci beaucoup pour tout conseil
par Nico
La réponse du Dr Giario Conti
Cher Nico, c’est en fait une situation quelque peu complexe. En supposant que le mélanome a sans aucun doute la priorité, les données que vous rapportez suggèrent une image de néoplasme au stade mhspc de novo (c’est-à-dire une maladie métastatique sensible à la castration de première observation). Dans ce cas le traitement combiné avec une hormonothérapie (suppression androgénique + un nouveau médicament ARSI) éventuellement avec adjonction d’un troisième médicament représente la solution qui semble la plus adéquate. Des études récentes semblent démontrer l’éventuelle utilité de la radiothérapie sur la tumeur primitive ainsi que sur les principaux sites métastatiques si cela est techniquement faisable et sinon en nombre excessif. Cependant, plus de doutes subsistent concernant la prostatectomie radicale, pour laquelle, à ce jour, nous ne disposons pas de données concluantes chez le patient métastatique. Sans préjudice de ce qui a été dit au début sur la nécessité de stadifier le mélanome précocement et de décider du traitement à effectuer